
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant:
“Ronsard me célebrait du temps que j’étais belle”
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos:
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain:
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Pierre de RONSARD (1524-1585)
Quando sarai vecchia, la sera al lume di candela,
seduta accanto al fuoco, dipanando e filando
ripetendo i miei versi dirai meravigliata;
” Ronsard mi celebrò al tempo in cui che ero bella”
Allora non avrai una serva che, udendo tali parole,
già mezza assonnata dopo la sua fatica,
al nome di Ronsard si svegli
e benedica il tuo nome con lode immortale.
Io sarò sotto terra, fantasma senza ossa,
e dalle ombre del mirto prenderò il mio riposo.
Tu sarai accanto al focolare, vecchia rannicchiata,
e rimpiangerai il mio amore e il tuo fiero disprezzo.
Vivi, credimi, non aspettare il domani:
cogli fin da oggi le rose della vita.
(L. Z.)
ah comme il est beau celui-là!
bonne soirée Luisa…
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Oui, un poème très beau et significatif
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Complimenti per la traduzione, Luisa.
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Grazie, Marcello: detto da te vale molto
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Sei gentile!
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🙂
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Complimenti Luisa !
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Grazie, Dani!
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C’est sûr que c’est une excellente consolation pour ses vieux jours…
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Oui, mais avec la mélancolie pour le passage inexorable du temps
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C’est ce qui le rend doux aussi…
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C’est vrai!
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[…] Luisa Zambrotta […]
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Ti ringrazio infinitamente, ma ho già preso parte a questo Tag ❤
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Reblogged this on Alessandria today.
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Grazie!!!
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Voir aussi
Trouble ronsardien
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https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/07/23/trouble-ronsardien/
Le miroir se regarde au feu de la chandelle.
Il s’inquiète du jour finissant et filant
Si précipitamment, en ayant l’air si lent.
Il reconnaît pourtant que la journée fut belle.
Ce qu’elle a de plus beau, c’est qu’elle est sans nouvelles,
Nul n’aura le besoin d’en faire le bilan.
D’où vient ce sentiment, tracas obnubilant,
Fantôme du reflet d’une angoisse éternelle ?
Le grand salon l’ignore, et, tranquille et dispos,
Dans le soir ténébreux se prépare au repos.
Le miroir garde en lui cette crainte accroupie,
Envers qui la chandelle a montré du dédain.
Allons, faut vivre avec, ça ira mieux demain,
Obscures sont parfois les choses de la vie
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